Déclaration d’Unifor à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs 2024

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A crowd of people holding up Unifor flags
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Le 1er mai, Unifor se joint aux syndicats du Canada et du monde entier pour célébrer la Journée internationale des travailleurs, un événement au cours duquel nous célébrons les travailleuses et travailleurs et le mouvement syndical, de nos victoires collectives à nos luttes communes.

La crise actuelle de l’accessibilité financière continue de toucher durement les communautés de travailleuses et travailleurs à la grandeur du Canada. Cette crise est alimentée par des inégalités économiques croissantes, lesquelles sont exacerbées par les géants mondiaux qui rationnent les salaires de la main-d’œuvre tout en générant davantage de richesse pour leurs têtes dirigeantes et leurs actionnaires. Comme l’a récemment rapporté Oxfam International, les 5 hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune depuis 2020, alors que la richesse de 5 milliards de personnes a diminué. En outre, 7 des 10 plus grandes entreprises du monde emploient un PDG milliardaire ou comptent un milliardaire comme principal actionnaire.

Il n’est donc pas surprenant d’observer une vague analogue d’actions syndicales au Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Il est clair que la dynamique syndicale de l’été 2023 s’est poursuivie en 2024, les travailleuses et travailleurs rejetant les offres et les concessions médiocres des employeurs qui enregistrent parallèlement des bénéfices massifs.

Depuis la Journée internationale des travailleurs de l’an dernier, des milliers de travailleuses et travailleurs d’Unifor se sont battus avec acharnement à la table de négociation et, dans certains cas, ont entrepris des mouvements de grève pour obtenir les gains équitables qu’ils recherchaient. C’est le cas des 3 700 membres d’Unifor travaillant dans les épiceries Metro, l’un des géants de l’alimentation au Canada, qui ont fait la grève pour obtenir des salaires équitables. C’est aussi le cas des travailleuses et travailleurs de l’Autoport, une filiale du Canadien National, qui ont eu maille à partir avec leur employeur qui a fait appel à des briseurs de grève dès le premier jour du conflit. Ailleurs en Amérique du Nord, les travailleuses et travailleurs des ports, de l’automobile, des salles de rédaction, des écrans petits et grands, des médias, des transports et de bien d’autres secteurs encore ont mené des mouvements de grève sans précédent pendant des mois pour réclamer une meilleure protection de leur emploi et de meilleures conditions de travail.

Ces actions syndicales ambitieuses ont incité davantage de travailleuses et travailleurs à chercher à se syndiquer et engendré des campagnes de syndicalisation tout aussi ambitieuses. Au cours de la dernière année, des milliers d’autres ont rejoint les rangs d’Unifor pour faire entendre leur voix à la table de négociation, dans leur milieu de travail et au sein du mouvement syndical dans son ensemble. En Colombie-Britannique, Unifor travaille d’arrache-pied pour syndiquer le personnel d’Amazon. Les Travailleurs unis de l’automobile sont également passés à l’histoire en syndicalisant avec succès les travailleuses et travailleurs de l’usine d’assemblage de Volkswagen au Tennessee, malgré une opposition politique féroce de la droite, signe manifeste que les travailleuses et travailleurs réclament dignité et respect dans leur milieu de travail, même dans les environnements les plus difficiles, et qu’ils sont prêts à défendre leurs droits.

Ce n’est qu’en renforçant le pouvoir des travailleuses et travailleurs et en unissant nos mouvements à l’échelle mondiale que nous pourrons lutter efficacement contre le pouvoir croissant des sociétés multinationales de ce monde.

En cette Journée internationale des travailleurs, continuons de nous mobiliser et de nous unir en toute solidarité, en luttant pour la paix et la justice sociale et économique et en bâtissant le monde meilleur que tous les travailleurs et travailleuses méritent.