Les travailleuses et travailleurs en lock-out rejettent l’offre de D-J Composites

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Le 9 avril 2018

GANDER – Les travailleuses et travailleurs de l’aérospatiale à Gander, Terre-Neuve, ont voté à 97 p. cent contre la dernière offre de D-J Composites, leur employeur américain qui les a placés en lock-out il y a 16 mois.


« En tant que travailleuses et travailleurs, nous avons clairement signalé dès le départ que nous ne sommes pas prêts à donner le contrôle de nos salaires à l’employeur par le projet de système de rémunération qu’il propose et qui susciterait de l’incertitude sur le plan des salaires et ouvrirait la porte à des réductions salariales sur une base annuelle, a déclaré Iggy Oram, président d’unité à la section locale 597 d’Unifor. En outre, la compagnie a clairement exprimé son intention de mettre à pied le tiers de sa main-d'œuvre, mais a refusé d’identifier qui serait mis à pied. Il est ridicule de s’attendre à ce que des travailleurs votent sans savoir s’ils auront un emploi avec l’offre de la compagnie. »


La dernière offre de l’employeur a été déposée après que la Commission des relations du travail de Terre-Neuve-et-Labrador ait reconnu la compagnie coupable à deux reprises d’avoir enfreint la loi provinciale du travail, d’abord en mai 2017, ensuite en mars cette année.
 
« L’offre de la compagnie est injuste, déraisonnable, anormale et elle tente délibérément de diviser les membres.  Très simplement, elle a été formulée pour être rejetée. Nous avons constaté la même tactique pendant tout le processus de négociation », a déclaré Shane Wark, adjoint au président national d’Unifor, à la suite du vote d’hier à Gander. « Ceci est confirmé par le fait que l’offre rejetée par nos membres hier n’était pas différente de l’offre proposée par l’employeur et rejetée par nos membres à la fin de 2016. »

« En fait, l’offre actuelle est même pire que celle de 2016. En fonction de la dernière offre de la compagnie, aucun membre ne pourrait savoir s’il peut retourner au travail, et s’il pourrait, il n’y a aucune garantie de l’emploi qu’il aura. Et s’il a cet emploi, son salaire pourrait être diminué un an après son retour au travail. » 

« La loi exige que les parties négocient de bonne foi et déploient des efforts raisonnable pour conclure une convention collective », a affirmé Lana Payne, directrice de la région de l’Atlantique d’Unifor, qui a soulevé à plusieurs reprises des préoccupations par rapport aux lois inadéquates du travail dans la province. Elle a ajouté : « Le fait que cet employeur n’ait pas subi de véritables conséquences après deux violations lui a permis de renforcer les attaques contre ces travailleuses et travailleurs. C’est une démonstration honteuse de la désuétude des lois du travail inadéquates de la province, qui ont permis à un employeur américain de bafouer les droits des travailleuses et travailleurs et de se moquer des règles. »
 
En date d’aujourd’hui, Unifor n’a toujours pas reçu de réponse à sa demande de rencontrer le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador en février.

Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec la représentante aux communications d’Unifor, Natalie Clancy : Natalie.Clancy@unifor.org ou au (902) 478-9283 (cell.)